Extraits du JMO du 77ème Régiment d’Artillerie.


source :
http://perso.orange.fr/jm.v/Jmo%2077.htm

Du 26/05/1940 au 25/06/1940.

Du 12 mai au 26 mai 1940, campagne de Belgique.

26/05/1940. Un détachement dirigé par la capitaine MONDON et cantonné à Arcis-sur-Aube , et comprenant 8 officiers, 22 sous-officiers, 198 hommes et 48 véhicules, rejoint le 77ème RA dans la région de Rambouillet .

Le stationnement est le suivant :
BHR : La BATE
1er groupe : LONGVILLERS
2ème groupe : PLESSIS-MORNAY
10ème batterie : ROCHEFORT
01/06/1940. la 10ème batterie est dissoute et répartie.
Le capitaine SADOUL est nommé capitaine adjoint au chef d’escadron commandant le 2ème groupe.
Le chef d’escadron BARATCHART est nommé lieutenant-colonel.
Le capitaine de CLERMONT-TONNERRE est nommé chef d’escadron.
Le lieutenant GOUSSAULT est nommé capitaine.
05/06/1940. La 2ème batterie antichars commandée par le sous-lieutenant BERNIER est affectée au régiment stationné à Rochefort.

06/06/1940. Le 77ème RA fait mouvement à partir de 7 heures. Le PC va stationner dans la région de Verneuil l’Etang, la BHR et le 1er groupe au PLESSIS-NAINAULT, le 2ème groupe et la BDAC aux ARBIES.

07/06/1940. Le régiment est stationné à LAVAL, au Sud-Est de SUIPPES.
Le village est occupé par la BHR et les CR des batteries bivouaquent dans les bois environnants.
08/06/1940. Le 77ème RA occupe au cours de la nuit les bois situés dans la région de ORFEUIL au Sud de la SEMIDE (Ardennes ).

09/06/1940. Journée d’attente dans les bois. Dans la nuit, le régiment se porte dans les bois au Nord-Ouest de la route HAVUYE à CAUROY.

10/06/1940. Vers midi, le 2ème groupe se met en batterie au sud de le route HAUVUYE-CAUROY. Le 1er groupe occupe les bois devant de la cote 161 vers NEUVILLE en TOURNE à FOY.

Les batteries ne peuvent tirer de la journée, la cavalerie ne connaissant pas exactement la ligne de feu, où de violents combats entre engins blindés sont en cours.

Le commandant du 77ème RA porte son PC à côté de celui du général commandant la Division sur la crête boisée située derrière le groupe de 75.

A 17h45, le 1er groupe reçoit l’ordre de chercher une position dans les bois au sud-est d’AUSSONGE et le 2ème groupe aux environs de la Ferme MERLAND.

A 20h, l’ennemi ayant avancé et la situation devenant confuse, le commandant du 77ème annule l’ordre précédent et fait rechercher les officiers pour pratiquer une reconnaissance.

Le PC du régiment, toujours accolé à celui la division, s’installe à 19h à HAUVINE.
11/06/1940. Le commandant du 77ème RA porte son PC à Saint-Martin l’Heureux à 4 heures.
Le 2ème groupe occupe de nouvelles positions à BETHENIVILLE et Saint Hilaire le Petit.
Il effectue des tirs sur les villages de AUSSONGE et de La NEUVILLE.
Le 1er groupe va se mettre en batterie, au sud de la route PONT-FAVERGES à EPOYE.
Quelques tirs d’arrêt sont exécutés à la demande de la cavalerie.
A 10 heures, le régiment reçoit l’ordre de se replier dans les bois au Sud-Ouest de THIBIE à 5 kms au Sud-Ouest de Châlons-sur-Marne, où il subit au cours de la soirée un violent bombardement par avions.

Au passage de la 3ème vague d’avions, le lieutenant–colonel BARATCHART est grièvement blessé par un éclat de bombe à la cuisse gauche

Il est soigné par le médecin-lieutenant CORNET et évacué vers Châlons et puis TROYES ( il décédera ).
( on peut penser que Henri Ernest BLUHM a été blessé lors de ce bombardement et est décédé le lendemain de ses blessures ??? NDLR )

Le commandant BESQUET prend le commandement du régiment jusqu’à l’arrivée du capitaine MONDON, commandant des TC du 2ème groupe.

Le capitane SADOUL assure le commandement du 2ème groupe
L’aspirant COLIN, de liaison auprès de la division, en apporte l’ordre au 77ème RA.
Le commandant du régiment donne l’ordre aux groupes de se porter dans la nuit dans les bois à 3 kms au sud d’OGER, et se rend de sa personne au PC du 23ème CA à ANIZE.

Le général commandant le 23ème VCA met le régiment à la disposition de la 2ème DI, dont le PC doit s’installer au cours de la nuit à TIERRY, au sud d’EPERNAY.

12/06/1940. Les groupes prennent position vers 14 heures dans la forêt d’EPERNAY, au sud de la Marne, le 1er au nord de PIERRY, le 2ème plus au sud.

Au cours de la soirée, le régiment effectue des tirs au nord de la Marne, le 1er groupe sur DAMERY, RADAY, FLEURY-la-RIVIERE et COURS MAYEUX, le 2ème groupe sur FLEURY-la-RIVIERE et COURS MAYEUX.

Le 77ème RA forme le groupement C sous les ordres du chef d’escadron commandant provisoirement le régiment.
Toutefois, le 1er groupe recevra des ordres directs du 6ème RTA pour lequel il forme appui direct et le 2ème groupe est chargé d’une mission d’action d’ensemble dans le secteur de la division.

Dans la matinée, des batteries effectuent quelques tirs sur CUMIERES et DAMERY.
13/06/1940. Les PC de la 7ème DLM et du 77ème RA font mouvement vers le château d‘OGER.
Le 2ème groupe reste à la disposition de la 82ème DI, tandis que le 1er groupe demeure aux ordres de la 7ème DLM et se replie vers 12 heures dans les bois à 2kms au sud d’OGER.

SADOUL, commandant le 2ème groupe jusqu’à l’arrivée de MONDON, va chercher des ordres à VILLERS-aux-BOIS, au PC de l’AD 82.

Le 7ème DLM se transporte au cours de l’après-midi au sud de le Fère Champenoise.
Le PC du régiment est fixé à OGNES.
Position d’attente du 1er groupe et du 77ème RA dans les bois à l’est de SHLIN.
Stationnement du BHR dans la ferme de BONNEVOISINE.
14/06/1940. Au petit jour, le PC est à SALON et à 8 heures, le 1er groupe va dans les bois de CORNOY, en mission exclusivement antichars.

A 10 heures, la division fait mouvement vers Les Grandes Chapelles, puis vers BOSCHES, après avoir passé l’Aube à VIAPRES-le-Petit.

L’aviation ennemie bombarde la colonne à plusieurs reprises.
15/06/1940. Passage de la Seine à FOUUCHERES.
Le régiment stationne dans la forêt de CUSSANGY.
Le PC de la division et du régiment sont à La Loge Pamblon.
A 13 heures, le repli continue et conduit le régiment dans la forêt de Saint-Jean au sud de ANCY-le-FRANC et à l’est de Châtel Gérard où la nuit est passée/

16/06/1940. Départ à 6 heures, déplacement de grande amplitude à travers la Morvan.
Grande halte à PLANCHEZ.

Une des pièces de 47 est capturée par les Allemands.
Traversée de la Loire à GANNAY.
Le 1er groupe s’installe à LUCEMAY, le PC de la division à COSSAYE et le PC du régiment au château de Saint-Augustin.
La 2ème batterie met deux pièces en position contre des engins blindés ennemis à GANNAY.
17/06/1940. Vers 20 heures, des pièces de la 3ème batterie ont tiré jusqu’à épuisement de leurs munitions sur une colonne allemande.

Repli vers CHEVAGNES.
Le PC du régiment est à CHEZY, puis, vers 13 heures, à MONTBROGNY.
18/06/1940. A 0h30, le 77ème RA franchit l’Allier.
Une pièce antichar assure la défense du pont de MOULINS.
A 22 heures, déplacement vers COMBRONDE jusqu’à MAS, près d’AIGUESPERTE.
19/06/1940. Les groupes sont à 2 kms au sud de RIOM en fin de journée.
Le PC du régiment est à Saint Germain Lembron.
20/06/1940. le 77ème RA est chargé de la défense de VEYRE, sous les ordres du colonel LAURENT.
21/06/1940. Mise à disposition du régiment à la 55ème RI.
22/06/1940. Le 77ème RA est à disposition de la 7ème DLM.
Le régiment se rend à MASSIAC, le 23 à 4 heures du matin.
24/06/1940. Le PC du régiment est à MAURIAT.
Une batterie de 155C est mise à disposition du 7ème DLM.
25/06/1940. A 0h35, mise en application effective de l’Armistice avec l’Allemagne et l’Italie.
Fin du JMO proprement dit

Pièces diverses trouvées dans le dossier du 77ème RA

2- Compte-rendu manuscrit du Lieutenant BERNIER, 7ème DLM, 77ème RA.
« le 11 au matin, au sud de BETHENIVILLE, avec ordre de tenir sans esprit de recul, jusqu’à 23 heures.
Mais, à 11 heures, ordre de repli au sud de la Marne.
Le lieutenant-colonel BARATCHART est tué à mes côtés, au cours d’un bombardement aérien auquel nous sommes soumis dans une forêt au sud de Chalons.

Le 12 à midi, le régiment est en position autour de PIERRY, au sud d‘EPERNAY.
Les batteries tirent sur la rive droite de la Marne toute l’après-midi et la nuit du 12 au 13.
Sans observatoires, je crois.
La section de DCA entre en action sans résultats sur les avions ennemis volant trop haut.
Quant à la section de 47, par ordre du commandant du groupement, elle a été répartie entre les différentes batteries pour leur défense rapprochée.

Je me trouve privé ainsi de tout commandement effectif sur ma batterie.
D’ailleurs, aucun char n’est signalé «
3- Selon André BECQUET, commandant le 77ème RA du 10 au 25 juin 1940
« l’artillerie ennemie a été très active les 12 et 13 juin, sur la Marne à Épernay »
( autre possibilité du décès de Henri Ernest BLUHM ).
4- La 5ème batterie du 77ème RA a été commandée par Georges BONNARD, lieutenant d’active ( 4ème DLC puis 7ème DLM )
5- Dans le PV de dissolution de la 4ème batterie du 77ème RA, à Mirande, le 31/07/1940 :
Groupement de démobilisables de Mirande :
Maréchal des Logis chef : 1
Maréchal des Logis : 5
Brigadiers : 4
Canonniers de 1ère classe : 12
Canonniers de 2ème classe : 30
6- Dans le PV de dissolution de la CR1 du 77ème RA, dissoute le 04/07/1940 :
Aspirant : 1
Maréchal des Logis : 4
Brigadiers chefs : 4
Brigadiers : 4
Canonniers de 1ère classe : 11
Canonniers de 2ème classe : 34