151e RAP



Le 151e RAP est une unité d’active originellement affectée à la Région Fortifiée de Metz. Sa garnison principale est à Thionville, et il dispose d’un détachement à Doncourt.

 

En septembre 1939, le 151e RAP devient l’un des deux régiments d’artillerie du Secteur Fortifié de Thionville. Cette Grande Unité est rattaché au Corps d’Armée Colonial le 26 septembre 1939, qui stoppe à cette époque son offensive en Sarre.

 

Le SF de Thionville se compose principalement des unités suivantes :

169e RIF : S. Sect. d’Oeutrange

167e RIF : S. Sect. d’Elzrange

168e RIF : S. Sect. d’ Hettrange

70e RAF

151e RAP

 

Les unités d’artillerie sont disséminées en soutient des Sous-secteurs.

 

Pour le Secteur Fortifié de Thionville (SFT), il ne se passe pas grand chose jusqu’au 20 mai 1940, date à laquelle la région passe sous le commandement du Vie Corps d’Armée. A cette époque, le SFT est soutenu sur ses arrières par la 56e Division d’Infanterie. Le 12 juin, les avancées allemandes en territoires français imposent le repli du SFT. Il constitue alors une Division de Marche appelée Poisot, du nom de son commandant. Celle ci est formée des 5 régiments cités précédemment, ainsi que du 164e BICI. Malheureusement, les unités de forteresse ne sont pas très mobiles. Elle ne dispose pas de mêmes moyens de transports que les unités de campagne.

 

Le 13 juin à 21 h 30, la DM Poisot, toujours subordonnée au Vie CA, abandonne les positions du SFT, et commence son repli vers le Sud, accompagné d’une autre Division du même type (Division de Marche Besse en provenance du SF du Boulay), et de la 26e DI. Elle laisse néanmoins quelques éléments dans la position fortifiée afin de masquer et de couvrir son mouvement. Ces troupes doivent tenir deux jours, puis se replier à leur tour. Le 14, le gros des unités constitue une ligne de défense sur les positions de Verneville, Woippy, Borny, et la Nied française. Dans la soirée, et dans la nuit suivante, nouveau mouvement en direction du Sud-ouest sur une ligne s’étalant entre Thiaucourt, Pont-à-Mousson et Delme. La pression allemande s’accentue, le XXe CA, voisin du Vie, est attaqué.

 

Dans la nuit du 15 au 16, le Vie CA laisse une arrière garde sur la ligne Thiaucourt, Pont-à-Mousson et la Seille de Nomény, ainsi qu’une autre sur son flanc gauche sur la cote de Delme, et s’installe sur une ligne allant de Domèvre-en-Haye à Marbache (région de Nancy). A l’Est du Vie CA, le XXe subit toujours l’attaque allemande, en particulier à Morhange et Château-Salins. Ces mouvements s’effectuent dans le désordre, en fonction de l’encombrement des routes et des voies ferrées du secteur.

 

Le 17 juin, la DM Poisot, et l’ensemble du Vie CA continue son repli. Elle se regroupe au Sud-est de Nancy. Le 18, les unités du Vie CA combattent sur le canal de la Marne au Rhin, puis en conséquence d’un débordement allemand par l’Est, se replient encore en fin de journée sur la Meurthe entre Saint- Nicolas de Port et Rehainvillier (région de Lunéville). Lors de cette journée, une grande partie des éléments du Vie CA sont dispersés ou capturés. Le 19, les restes de la Division de Marche Poisot se regroupent sur la Moselle, à Pont-Saint-Vincent. Ils sont amalgamés avec ceux de la Division de Marche Besse.

 

Le 20, les restes du Vie CA tentent de continuer leur mouvement mais sont stoppés par les Allemands sur la ligne Savigny, Rugney, Varmonzey, alors que les arrières gardes tiennent le front entre Tantonville, Bayon et Essey la Côte. Les derniers éléments du Vie CA, réduit à la valeur de cinq bataillons, sont donc encerclés, ils sont capturés à quelques kilomètres au nord de Charmes (Germonville est à 6 km au Nord-ouest de Charmes). Le 151e RAP, ainsi que l’ensemble du Vie Corps d’Armée ont cessé d’exister, son Général commandant (Général Loiseau) est capturé vers 22 heures.