165e RAP



Le 165e RAP est mobilisé entre le 27 et le 31 août 1939 à Metz (CMA 46) à partir d’un noyau actif du 163e RAP. Il se compose de 3 groupes, qui occupent des ouvrages autour de Metz :

1e : Fort de l’Yser, ouvrage d’Ars,

2e : groupe fortifié Marne, à Chesny,

3e : groupes fortifiés Driant et Verdun au fort Lorraine

 

Ces affectations correspondent à des anciens forts allemands datant de l’annexion de l’Alsace Loraine par l’Allemagne après la guerre de 1870. Les pièces d’artilleries en casemate affectées au régiment sont de toutes sortes, 75, 100, 150 mm. On lui affecte également en septembre et octobre 1939 des pièces lourdes le 13 septembre (12 de 220, 8 de 280 et 4 de 270 mm) en vue d’une éventuelle attaque de la ligne Siegfrried. Il devient alors le régiment le mieux armée de France, mais ses effectifs ne lui permettent pas de tout utiliser en même temps.

 

En mai 1940, lors de l’attaque allemande, les positions du 165e RAP se situent loin du front. Le commandement français décide de ne pas défendre Metz, en fonction de l’avance liée à la percée de Sedan. Le régiment doit donc se replier vers le Sud. Pour ce faire, il est divisé en trois colonnes, la première est hippomobile, la seconde motorisée, et la troisième est embarquée par voie ferrée. Malheureusement, une grande partie de ses pièces doit être abandonnées, et donc sabordées pour ne pas tomber intacte aux mains de l’ennemi.

 

Le régiment doit d’abord assurer la défense des passages de la Moselle à Mirecourt du 14 au 16 juin, puis doit se replier vers la zone de Nancy Epinal, ou une partie de ses effectifs participe à la défense de l’usine de Jarménil en tant qu’infanterie. Le mouvement de repli se prolonge ensuite vers Belfort, Pontarlier, Lyon et enfin Issoire, que l’unité atteint le 19 juin.

 

Les éléments du 165e RAP sont ensuite regroupés au camp de la Courtine, puis à Auriac et enfin à Soual le 24 juin, pour y être démobilisés. L’unité est dissoute en juillet 1940. Le groupe ayant participé à la défense de l’usine de Jarménil quitte ses positions le 13 juin, et se dirige vers le Jura. Il y assure la défense de Morteau les 18 et 19 juin, puis passe en Suisse par le col des Roches dans la nuit du 23 au 24 juin pour y être interné.